Le projet cinématographique "Eau" de l'Université de Tel-Aviv a gagné le Prix Amnesty International

Le projet commun de réalisateurs israéliens et palestiniens "Eau" réalisé dans le cadre du Département de Cinéma et de Télévision de l'Université de Tel-Aviv vient de recevoir le prix Amnesty International France, sans même avoir posé sa candidature

Still-Waters

Le projet "Eau", réalisé en commun par des cinéastes israéliens et palestiniens dans le cadre de l'UTA, a reçu le prix attribué par la section française d'Amnesty International pour l'année 2013. Dans le cadre de ce projet, conçu à l'initiative et sous la direction de la cinéaste Yael Perlov, professeur au Département de Cinéma de l'université, ont été produits neuf courts-métrages, autour du thème de l'eau. Les neufs films ont été tournés et montés par des équipes communes d'Israéliens, juifs et palestiniens. Le but du projet "Eau" était de créer une sortie de "laboratoire" de réalisation cinématographique commun à des créateurs Israéliens et Palestiniens.

Le projet, arrivé à son terme depuis plus d'un an, a depuis été présenté lors de nombreux festivals dans le monde entier, notamment l'an dernier en ouverture du Festival de Venise (voir notre article du 1/08/2102). Récemment, il a participé au 36e Festival de cinéma Henri Langlois, Festival international des écoles de cinéma du nom du fondateur de la Cinémathèque française, qui se déroule tous les ans en décembre à Poitiers et auquel participent des institutions de formation au cinéma du monde entier. Le jury Amnesty International France a décidé d'attribuer le prix de cette année au projet commun israélo-palestinien, sélectionnés parmi 120 créations cinématographiques présentées, plutôt que de récompenser individuellement un jeune cinéaste comme elle le fait d'habitude.

Rompre "la spirale mortifère des haines" au Proche-Orient

"Le prix nous a d'autant plus surpris que nous n'avions pas posé notre candidature" raconte Yael Perlov, présente au festival pour représenter l'université lors d'un débat sur l'avenir du cinéma. "Les réalisateurs ont tous été très heureux de la nouvelle et nous avons reçu des réactions qui nous encourage à continuer".

Parmi les motifs avancés par le jury, il est signalé que le projet a permis aux jeunes cinéastes israéliens et palestiniens de travailler ensemble et d'apprendre à se connaitre et à se comprendre, rompant ainsi "la spirale mortifère des haines" au Proche-Orient: "C'est donc, outre la qualité cinématographique de l'ensemble des courtsmétrage du "projet Water", ce message d'échange et de dialogue , force conciliatrice de l'art, que nous avons primé".

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